Curie générale ofm messages du Ministre général

Ministre général José Rodríguez Carballo, ofm

 

Voici la réaction du Ministre général José Rodríguez Carballo, ofm  au lendemain de l’élection du pape François.

“Je suis très heureux de l’élection du nouveau Saint Père François. Cette joie est due à diverses raisons. D’abord, parce que je l’ai connu personnellement. En 2004 il vint me rendre visite à notre Curie générale des Franciscains à Rome. Il souhaitait parler avec moi sur certaines choses qui concernaient l’Église d’Argentine et l’Ordre. Je lui proposai d’aller moi-même lui rendre visite dans sa résidence  de Rome, à la Curie générale des Jésuites. Il me dit au téléphone : « Ne vous dérangez pas, frère, j’irai moi-même jusque chez vous ». Il le fit et arriva à pied, malgré la pluie. Je l’invitai pour un café qu’il n‘accepta pas parce qu’il avait déjà eu son petit déjeuner. Nous parlâmes pendant plus d’une heure. La rencontre eut lieu dans un climat de grande cordialité, de simplicité et de fraternité. À ce moment-là j’eus l’impression d’avoir en face de moi un Frère franciscain, un compagnon, un ami comme si nous nous connaissions depuis très longtemps. Nous nous sommes rencontrés à d’autres occasions, surtout pendant les Synodes, et j’ai toujours été impressionné par sa simplicité, son austérité, son approche, et sa capacité d’écoute. J’ai appris que c’était ainsi qu’il se comportait en Argentine. 

 

Une deuxième raison me comble de joie, et c’est son choix du nom de François. Je suis sûr que ce n’est pas par hasard et qu’il s’agit là d’un véritable programme de vie et de ministère. François d’Assise a vécu simplement, proche de tous, et spécialement des plus pauvres. Peu de temps avant son élection comme Évêque de Rome et Successeur de saint Pierre, le pape François affirmait : « L’Église doit être proche des gens et se trouver là où ils sont ». Il a dit aussi un jour dans un de ses livres : « L’Église doit descendre dans la rue et être auprès du peuple ». C’est précisément ce qu’il a fait en Argentine, en étant proche des gens, en voyageant et en parlant avec eux. Très probablement c’est le genre de vie qu’il voudra insuffler dans l’Église. Quand il a surgi sur le Balcon de la Basilique saint Pierre, j’ai été touché par ce noble geste de demander les prières de son peuple, afin que le Seigneur puisse le bénir. C’était aussi émouvant de voir qu’il parlait spontanément de fraternité, de familiarité, de prier les uns pour les autres. Je pense que nous aurons en lui un François du 21^ième siècle. Je suis certain que saint François s’en réjouit. Et pour tout cela je veux rendre grâces à Dieu".”   

 

José Rodríguez Carballo, ofm