20 February 2014

Pleurons avec ceux qui pleurent (Cf. Rm 12,15b)



ASSEMBLEE EPISCOPALE DE LA PROVINCE ECCLESISATIQUE DE LUBUMBASHI
(ASSEPL)

PLEURONS AVEC CEUX QUI PLEURENT
(Cf. Rm 12,15b)

Lettre Pastorale des Evêques de l’Assemblée Episcopale de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi
aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté

Editions du Secrétariat de l’ASSEPL
Février 2014
0. Préambule
Réunis en Assemblée statutaire à Lubumbashi du 10 au 13 février 2014, nous Archevêque et Evêques de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi, au Katanga, après avoir fait le point sur la situation socio pastorale de nos huit diocèses, lançons un cri de détresse en faveur des populations du Katanga, face aux drames dont elles sont victimes. En hommes de Paix, nous invitons les gouvernants de notre pays, les responsables des Nations Unies présents sur le territoire national et les hommes de bonne volonté à travailler pour que prenne fin cette tragédie : « Pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15b).

1. Respectons la dignité de la personne humaine
Nous rappelons à ce sujet l’enseignement de notre foi sur la dignité de la personne humaine. Ceux qui par la foi et le baptême appartiennent au Christ doivent confesser leur foi baptismale devant les hommes (cf. Mt 10,32 ; Rm 10,9). C’est ce devoir de notre foi qui nous pousse en ce moment de l’histoire de notre pays, et particulièrement de notre Province, à rappeler la valeur inviolable de la vie de l’homme, tout en dénonçant ce qui porte atteinte au caractère sacré de la dignité de la personne humaine qui s’enracine dans sa création à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°1700). Suivant cet enseignement, cette dignité s’accomplit dans sa vocation à la béatitude divine. Malheureusement, cette vocation à la béatitude est souvent contrariée par des situations antagonistes qui jalonnent  la vie des hommes. Ces derniers temps, les populations du Katanga en font la douloureuse  expérience  sous diverses formes.

2.  Une triple insécurité blesse la dignité de l’homme au Katanga

2.1. Insécurité sociopolitique

Depuis l’évasion en septembre 2011 de la prison de la Kasapa à Lubumbashi du seigneur de guerre KYUNGU MUTANDA alias « Gédéon », plusieurs zones de la Province du Katanga sont rentrées dans un cycle d’insécurité et de violence qui sème la mort parmi les paisibles citoyens et jette des milliers d’autres sur le chemin de l’errance. La revendication de l’ «indépendance » du Katanga, comme le clame l’expression « Bakata Katanga », est le prétexte généralement évoqué pour justifier un tel déchaînement de la violence. A cette étape de la démocratie dans notre pays, il existe, pourtant, des voies démocratiques pour exprimer noblement ses frustrations et ses aspirations.  Au nom de cette cause, de nombreux jeunes, dont plusieurs mineurs, sont enrôlés de force et amenés à tuer leurs propres compatriotes. Continuellement drogués et soumis aux pratiques magico-religieuses, ils sont armés de fusils d’assaut et d’armes blanches. On leur promet un bonheur inespéré pour les motiver. Ils volent, pillent, violent,  torturent, enlèvent et incendient sans distinction et sans aucun état d’âme. Les agents de l’Etat sont leurs principales cibles mais ils n’épargnent pas les chefs coutumiers et les civiles sans défense. Les Mai Mai LBakata Katanga ont érigé des sanctuaires dans plusieurs territoires de notre Province. Leurs incursions sanguinaires créent une psychose au sein du peuple et l’image du Katanga en est ternie. Nous disons haut et fort que nos populations ne sont pas une chair à canon.

2.2. Insécurité socio-économique

En plus de violations graves des droits humains, l’insécurité sociopolitique affecte le tissu économique de notre Province et amplifie la misère au sein de notre population. Les déplacés de guerre, qu’on compte par milliers, sont pour la plupart sans assistance humanitaire. On enregistre parmi eux un taux fort élevé de mortalité et de maladies. Vulnérables, les petits enfants, les femmes et les vieillards figurent parmi les premiers concernés et meurent en masse, sans soins appropriés, dans le plus grand dénuement. Quant aux jeunes en âge de scolarité, certains sont condamnés à ne pas étudier et d’autres se livrent à l’exploitation artisanale des minerais.
Eu égard à l’insécurité socioéconomique, comment peut-on tolérer que nos propres élus se soient autorisés à se tailler des salaires « pharaoniques » - dont ils seraient toujours encore insatisfaits – en laissant leur base électorale ainsi que les forces de l’ordre avec des salaires de misère !? Que l’on applique la tension salariale partant du plus haut fonctionnaire de l’Etat jusqu’au huissier.
La bancarisation est une excellente initiative qui permet de contenir l’effectif réel des salariés de l’Etat et facilite à chaque agent de toucher à temps son vrai salaire. Cependant, depuis son application, nous en constatons les limites. Car dans cet immense pays qu’est la RDCongo, certains salariés doivent parcourir plus de cent kilomètres pour toucher leur maigre salaire, laissant ainsi vide pendant plusieurs jours leur poste de travail.
Quant aux célèbres contrats chinois, ils sont basés, surtout, sur l’exploitation minière au Katanga. Il va de soi que les populations de cette Province en soient bénéficiaires.

2.3 Insécurité environnementale et sanitaire

Pour le moment,  le développement et la démocratie que réclame notre peuple, c’est aussi un environnement sain. A travers la Commission Episcopale des Ressources Naturelles (CERN), l’Eglise Catholique de la RD Congo s’est engagée, depuis 2007, dans le plaidoyer en faveur d’une exploitation des ressources qui profite aux populations locales et au pays. Cet engagement se justifie par le paradoxe qui se vit entre l’abondance des richesses issues de cette exploitation et la pauvreté criante de la population congolaise. La répartition de tout le pays en carrés potentiellement vendables, le problème de la radioactivité, la pollution des cours d’eau, et de l’environnement, nous mettent en présence d’une gestion de l’exploitation des ressources naturelles ne tenant pas compte du respect de la dignité humaine, de l’équilibre homme/environnement, de la bonne gouvernance et du développement intégral de tout homme et de tout l’homme. La santé de plusieurs travailleurs de sociétés d’exploitation minière reste hypothéquée. Les cas ne se comptent plus au Katanga d’hommes frappés de stérilité et d’enfants qui naissent avec des malformations corporelles graves à cause de la radioactivité. Nous rappelons que la santé n’a pas de prix et il est un devoir citoyen d’œuvrer pour un environnement sain.

3.  Notre ministère prophétique nous presse

Vu l’ampleur du drame  imposé à notre peuple, tel qu’exprimé dans cette triple insécurité qui constitue un cauchemar pour les populations du Katanga, aujourd’hui :

3.1 Nous dénonçons :

- la main noire qui manipule des jeunes gens transformés en tueurs impitoyables. Ceux qui les instrumentalisent doivent savoir qu’ils violent les droits de la personne humaine et commettent des crimes contre l’humanité passibles de jugement à la Cour Pénale Internationale;
-l’attentisme du Gouvernement Central. Celui-ci, en effet, devrait se préoccuper davantage de la souffrance si atroce des populations sinistrées. Qu’il prenne en compte les revendications légitimes des populations;
- l’approvisionnement en armes et munitions, dont bénéficient les miliciens, manipulés par d’obscurs personnages.

 3.2 Nous déplorons :
- qu’une jeunesse si dynamique soit entraînée par des gens mal intentionnés et se livre à une aventure si funeste ; 
- les incursions des Mai-Mai Bakata Katanga en pleine ville de Lubumbashi et dans d’autres localités de la Province ;
- le laisser-faire de l’exploitation minière artisanale où les forces vives du pays sont exposées à des matières radioactives et à l’épuisement précoce de leur vigueur juvénile, pendant que leurs conditions de vie restent précaires.
3.3 Nous recommandons :
* Aux Gouvernants :

-          de rendre publics les résultats de l’enquête sur l’évasion du seigneur de guerre Kyungu Mutanda alias Gédéon de la prison de Kasapa le 7 septembre 2011; 
-          de lancer la procédure pour déférer à des juridictions internationales les sieurs Kyungu Mutanda alias Gédéon et Ferdinand Ntanda Imene ainsi que leurs complices ;
-          de mettre fin aux conflits armés dans notre Province ;
-          de secourir de manière efficace les sinistrés.
 
*A la MONUSCO :

-          de prêter main forte aux FARDC, comme elle le fait ailleurs, afin de neutraliser les miliciens et d’instaurer une paix durable sur l’ensemble de la Province du Katanga ;
-          de favoriser l’organisation de secours aux sinistrés dans la Province.

* Aux Mai-Mai Bakata Katanga :

-          de déposer les armes et de cesser de tuer leurs propres frères et sœurs ;
-          de réintégrer la vie sociale et de contribuer au développement de la Province.

* Aux Acteurs politiques du Katanga

-          de soutenir l’élan dynamique du développement de leur Province ;
-          de privilégier le dialogue dans la vérité pour régler les différends entre eux ;
-          de prendre à cœur le développement du Katanga et de sa population.
  
4.  Exhortation finale

Il convient de comprendre que la situation dramatique actuelle du Katanga a plusieurs raisons parmi lesquelles nous citons : la faiblesse de l’autorité de l’Etat, la mauvaise répartition de la richesse, le déséquilibre économique entre milieux urbains et milieux ruraux, la frustration, l’impunité, etc. Que les responsables à tous les niveaux s’appliquent à y trouver des solutions effectives. Ne perdons pas l’espérance. Le Seigneur est avec nous. Prions afin que la Vierge Marie, Notre Dame de la Paix, nos Bienheureux Marie-Clémentine Anuarite et Isidore Bakanja, qui ont versé leur sang dans ce pays,  intercèdent pour notre beau  et cher pays la RD Congo et pour notre Province du Katanga.
  
                                                               Fait à Lubumbashi, le 13 février 2014
Les Evêques de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi :

18 February 2014

Nomination du Fr. Vincent Zungu comme évêque en Afrique du Sud


   
Frère Vincent Mduduzi Zungu, ofm

 

En date du 2 février 2014, le Saint Père François  a nommé le Frère Vincent Mduduzi Zungu franciscain ofm, comme  évêque du diocèse de  Port Elizabeth (en Afrique du Sud), Le Frère Vincent Zungu est prêtre et était jusque là  Définiteur général  ( càd conseiller général) de l’Ordre des Frères mineurs. 

 

Fr. Vincent Mduduzi Zungu, ofm, est un Sud africain né le 28 avril 1966, dans le village de Mbongolwane, dans le Diocèse d’ Eshowe. Il a étudié la Philosophie et la Théologie au  Grand Séminaire  St Jean Vianney à  Pretoria.  Il est entré dans l’Ordre franciscain le 18 janvier 1988; il a émis la profession simple le 19 janvier  1989 et celle solennelle le  2 juillet 1994.  Il a obtenu sa Licence en Théologie morale à l’Université catholique de Strasbourg, en France  (2001-2005). Il a été ordonné prêtre le 8 juillet 1995.

 

Après l’Ordination il a exercé les charges suivantes: 
1996-1999: Vicaire paroissial dans la Mission de  Hardenberg;
2000-2006: Maître des  Novices et Gardiens du Couvent de  Besters;
2007-2008: Professeur au Grand séminaire  St. Jean Vianney, Vicaire Provincial et Assistant du Maître des Postulants;
2008- 2009: Provinciale des Frères Franciscains en Afrique du Sud
dal 2009: Définiteur  Générale pour  l’Afrique  avec résidence à  Rome.

 

 

 

 

Message du Fr Marcel Tshikez, ofm au Mgr. Vincent Zungu, ofm


A vous Frère Vincent ZUNGU,

 

C’est avec une très grande joie que j’ai appris que le saint Père vous a nommé  comme évêque du diocèse de Port Elizabeth en Afrique du Sud. Aussi, je tiens en mon nom propre et au nom de tout le Secrétariat pour les Missions et l’Évangélisation de la Conférence Africaine, à vous présenter nos sincères félicitations. 


Nous prions que le Très-Haut vous comble de ses grâces et bénédictions, afin que la mission qu’il vient de vous confier puisse produire du fruit en abondance pour sa plus grande gloire et pour le salut des hommes nos frères.  

 

Au nom de tout le secrétariat pour Missions et Évangélisation,


Fr. Marcel Tshikez, ofm , Délégué. »

 

 

Fr. Marcel Tshikez, ofm ( R D Congo), nomé administrateur de la Paroisse Christ Sauveur ( Kanina)



1.                                                            RD CONGO (Province St Benoît l’Africain).

 

Le Fr. Marcel Tshikez, ofm Gardien de la Fraternité du Scolasticat Bx Jean XXIII de Kolwezi a été nommé , depuis le 21 janvier 2014, par Son Excellence  Monseigneur Nestor Ngoy KATAHWA, évêque du diocèse de Kolwezi, comme Administrateur de la Paroisse Christ-Sauveur de Kanina de Kolwezi.  


Fondation de la nouvelle église paroissiale de Christ Sauveur de Kanina


L'église paroissiale Christ Sauveur de Kanina