Introduction
Le jeudi 22 mars 2012 s’est ouvert à Alexandrie dans la Province de la Sainte Famille en Égypte, la rencontre des Provinciaux et custodes d’Afrique ensemble avec le Ministre général, le vicaire général et le Définitoire général. A cette rencontre, le Fr. Marcel TSHIKEZ, ofm, de la Province St Benoît l’Africain a été invité pour animé le thème de l’Identité franciscaine. Que Signifie être frère mineur en Afrique aujourd’hui ? Les lumières et les ombres, les signes d’espérance et les défis. Ont aussi été invités, les Frères Peter Williams et Philipps Schilling pour la traduction.
Tout a commencé le jeudi matin a 7h00’ par la messe présidée par le Vice président de la Conférence Africain, Le Fr. Sebatian UNSNER, Ministre provincial de la Province du St François d’Assise du Kenya, car le Président de la Conférence, le Fr. Marcel BAKOMA de la Province du Verbe Incarné n’a pas pu joindre le groupe par manque de visa qu’il n’a pas pu obtenir.
A 9 h 00’ c’était l’ouverture de la première session avec la prière d’ouverture faite par le Fr. Vincent M. Zungu, Définiteur général pour l’Afrique. Puis c’est fut le Fr. Kamal WILLIAM, Ministre Provincial de la Province Ste Famille d’Egypte qui a pris la parole pour le mot d’accueil : « Bienvenue, a-t-il dit à tous, sur cette terre qui a accueilli la Sainte Famille qui s’était refugiée ici fuyant la massacre des enfants décrété par Hérode, terre qui a accueilli aussi notre Père St François d’Assise en 1219. Maintenant on est heureux d’accueillir le successeur de St. François et de vous accueillir aussi vous tous Définiteurs généraux, Ministres provinciaux et Custodes d’Afrique ».
Puis C’était le tour du Fr. Sebatian UNSNER, vice président de la Conférence pour le mot d’accueil. Dans ce mot, le Fr Sebatian dira : « Je vous souhaite la bienvenue dans la conférence, dommage que le président ne soit pas là, faute de visa. Merci, parce que nous travaillons pour la conférence. Le continent d’Afrique est très grand, c’est le seul continent qui n’est pas divisé en conférences. Vu les distances qui nous séparent les uns des autres, ce n’est pas facile de travailler, mais on s’efforce d’unir nos efforts et c’est beau quand on parvient à se retrouver ensemble avec le Ministre général et le Définitoire général. Nous pensons que cette rencontre va produire du fruit pour le futur de la Conférence ».
Par après c’était le tour du Ministre général qui dira : « En mon nom, au nom du Vicaire général et de tout le Définitoire général, je vous souhaite la bienvenue à cette rencontre qui est une rencontre réciproque. Nous sommes ici pour réponde au un mandat du Chapitre général qui souhaite qu’il y ait des rencontres du gouvernement général avec les conférences pour une connaissance réciproque et pour réfléchir ensemble sur les réalités des conférences. Je souhaite que cette rencontre aide à nous connaître davantage, à nous aimer de plus et à collaborer davantage pour un avenir que je souhaite plein d’espérance.
Sachant que les déplacements sur ce continent ne sont pas faciles, je vous remercie tous pour l’effort que vous avez fourni en venant ici. Merci à cette Province qui vient d’accueillir pour la deuxième fois la Conférence africaine. Que le Seigneur par son Esprit illumine ces jours des rencontres et des réflexions ».
Enfin le Fr. Vincent Zungu Définiteur général pour l’Afrique a remercié le Ministre général et tous ceux qui s’est sont mobilisés pour accueillir les frères. Ceci dit, on est passé aux présentations des participants puis à la présentation de la Conférence
1. Présentation de la Conférence Africaine par Fr. EVÓDIO JOÃO, Secrétaire de la conférence et Custode de la custodie Sainte Claire d’Assise (Mozambique)
La Conférence africaine a été érigée par le décret du Ministre général du 17 mars 2005 (Prot. N° 095561) et est composées de 11 entités étendues sur 23 pays africains. La conférence s’exprime en trois langues officielles : l’Anglais, le Français et le portugais. Le frère Evodio a donné aussi les statiques des nombres de frères par Entités.
Dans la conférence, a-t-il dit, les Frères sont conscients de l’importance de la vie de prière et oraison : les Fraternités ont des moments de la célébration de l’Eucharistie, des offices etc.. La vie en Fraternité est une richesse, mais qui ne maque pas de moments de hauts et des bas. Nos Entités africaines vivent et survivent des aides extérieures : bienfaiteurs, orgasmes franciscains, Curie générale… mais aussi du fruit de travail propre des frères. Les défis sont : la solidarité et la transparence dans la gestion. En matière économique, le Frère Evodio a souligné qu’il y a encore à faire pour une économie solidaire et transparente.
Dans le cadre de la mission et Évangélisation, les entités font de grands services dans les paroisses, dans les écoles et dans l’assistance à la famille franciscaine. L’Afrique envoie déjà des missionnaires africains pour l’Afrique. La Formation et les Études sont bien assurées sans oublier la formation permanente.
Comme signes d’espérances pour un avenir meilleur, le Fr. Evodio a souligné :
La proximité entre les Entités. En effet, les provinces s’approchent de plus en plus pour une collaboration dans différents domaines, il y a le passage de la vie individuelle à la communautaire de mission, le progrès de la vie de prière renforcée par la vie fraternelle, présence volontaire des frères dans les terres musulmanes.
Comme signes de désespoir et de mort, le Frère Evodio a relevé : la diminution des vocations, le manque de formateurs formés pour un accompagnement adéquat et efficace des frères, les difficultés de communication entre les provinces et au sein des provinces étendues, l’enthousiasme et l’activisme exagérés, le manque d’intérêt pour la restructuration et le redimensionnement dans les Entités pour répondre aux exigences de notre temps qui risquent de sacrifier la vie des frères en voulant maintenir les structures historiques, le manque de moyens d’auto-substance ( autofinancement) pour couvrir les dépenses des frères.
Mais l’Afrique est pleine d’avenir et d’espérance et peut aller plus loin dans la croissance.
1. Présentation de l’Exhortation apostolique Africae Munus du pape Benoît XVI.
Cette présentation du Fr. Marcel BAKOMA (Président de la conférence) a été faite par le Fr. Victor Quematch (Custode de Guinée Bissau) qui a lu le texte envoyé par le Fr. Marcel Bakoma. Dans son introduction le Fr. Bakoma dit que cette exhortation « est un trésor précieux » légué aux Eglises d’Afrique et nous interpelle. Convenu que l’Église représente l’espoir du continent, il incombe aux Africains et particulièrement aux chrétiens de se l’approprier à travers une réception intime et responsable ». Ce document, est un événement historique qui « intervient à un moment où l’urgence se fait pressante au sein du continent et ailleurs, pour une vraie réconciliation dans la justice et la paix.
1. Réflexion l’Identité franciscaine. Que Signifie être frère mineur en Afrique aujourd’hui ? Les lumières et les ombres, les signes d’espérance et les défis.
Cette réflexion a été présentée par le Fr. Marcel TSHIKEZ, ofm, Secrétaire Général Académique du Scolasticat Bx Jean XXIII, Professeur dans le même Institut, Secrétaire Provinciale pour les Missions et l’évangélisation dans la Province St Benoît l’Africain et Secrétaire (Délégué) pour la Conférence franciscaine africaine pour les Missions et évangélisation.
L’Afrique passe un moment particulier au niveau de la politique avec ce qu’on a appelé le « printemps arabe ». ce printemps qui a touché d’une manière particulières les pays arabes, continue à souffler sur toute l’Afrique. Toute l’Afrique est en mutation au souffle du vent de la démocratie, par la soif qu’a le peuple africain de la liberté, un peuple qui veut être au gouvernail de son propre destin. Ce vent entraînant des bouleversements politiques en Égypte, en Côte d’Ivoire, en Lybie, en Tunisie a soufflé plus violemment encore récemment au Nigeria entraînant la mort de plusieurs personnes dont les chrétiens. Ce vent continue à souffler au Soudan, en somalie, récemment au Sénégal avec les élections, en Ouganda, dans les pays du grand lac et est en ébullition comme un volcan prêt entrer en irruption dans tant d’autres pays africains. Ce vent entraîne tant de répercutions non seulement dans les Etats, mais aussi dans l’Église d‘Afrique, dans les Entités, dans les Fraternités, comme on dit en Afrique « Quand il pleut dehors, il pleut aussi au couvent ». Dans ce contexte une réflexion sur notre identité en tant que Frères mineurs vivant en Afrique vaut la peine d’être faite.
Par le fait que le Définitoire général vient de produire il y a quelques mois un schémas indicatif de réflexion sur notre identité franciscaine sous le titre : La Nostra identità Francescana, (sussidio del Definitorio Generale), Roma, 2012 à partir des nos Constitutions générales, cela prouve d’avantage la préoccupation du gouvernement pour ce thème de notre identité. Déjà, les provinciaux et custodes d’Afrique lors de leur réunion de Pretoria 2011, avaient opté de traiter ce sujet dans cette rencontre d’Égypte.
Le Définitoire a proposé que tous puissions faire un cheminement de réflexion de notre identité au niveau des Conférences, des provinces ou Custodes et au niveau des Fraternités. Nous avons ainsi préféré, nous insérer dans ce schémas en appliquant cela à notre vie des Frères mineurs en Afrique., il appartiendra à chacun de voir comment l’appliquer davantage aux réalités propres de l’Entité ou de la Fraternité. Le Définitoire général l’a exprimé en ces termes : « Les Ministres, custodes et gardiens sont invités à promouvoir une réflexion sur notre identité aujourd’hui, dans les fraternités, dans le processus de préparation et dans la célébration du chapitre provincial ou custodiale , dans les rencontres de formation permanente, dans les journées de retraite et des exercices spirituels, et dans le temps où les fraternités élaborent un projet fraternel de vie et mission »[1].
Le Définitoire continue en disant qu’il s’agit de « Réfléchir sur « Qui sommes-nous et qui voulons-nous être » comme Frères mineurs et comme Province, à partir des textes fondamentaux ( Règle et Constitutions en dialogue avec l’Église et avec le monde d’aujourd’hui » [2]. Quant à nous, nous allons nous pencher sur notre identité en tant que Frères mineurs vivant an Afrique, en relevant les défis et les perspectives pour un avenir meilleur.
Texte de base : CCGG art 1§1-2
5. MOT FINAL le 24/03/2012.
Lors de la dernière séance, le Ministre général a remercié tout le monde pour la participation, il a rappelé que les difficultés ne manquent pas partout, et que les provinciaux fassent tout pour mettre en pratique les dispositions finales adoptées et qui les concernent, car l’animation des provinces et custodes dépend surtout d’eux, que les provinciaux assument donc leurs responsabilités pour la formation des Gardiens et des Economes, le Définitoire fera aussi sa part et qu’il sera toujours proche d’eux. Chaque Entité pourra présenter un projet d’autofinancement. Le Ministre général a annoncé son prochain voyage en Afrique prévu l’an prochain avec au programme la visite de trois Entités parmi lesquelles Madagascar est en première position Il a fini par demander à ce qu’ils transmettent ses salutations fraternelles à tous les Frères d’Afrique.
Enfin, pour clôturer définitivement le Fr Sebatian, Vice Président de la conférence a remercié aussi le Ministre général et tout son Définitoire pour cette rencontre fraternelle, il a aussi remercié tous les autres invités, des traducteurs. Il a exprimé sa joie d’avoir du fait que tous ont eu le temps de rester ensemble, de prier ensemble et de vivre ensemble. Il a remercié la Province de la Sainte famille d’Égypte pour l’accueil combien fraternel, pour la disponibilité des frères d’Égypte : « Nous sommes très impressionnés par l’hospitalité des frères » a-t-il dit et a fini par souhaiter un bon voyage à tous.
La messe de clôture a eu lieu à 18h00 dans la cathédrale Ste Catherine, présidée par le Ministre général, messe à laquelle ont participé des nombreux fidèles et des prêtres diocésains et ceux de rite copte.
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