Du 01 au 4 mars 2011 a eu à Prétoriat ( Afrique du Sud, la rencontre des Ministres Provinciaux et Custodes d’Afrique. A cette rencontre, le Fr. Marcel Tshikez y a été spécialement invité en tant que Délégué de la Conférence africaine ayant pris part à l’assemblée du Conseil International pour les Missions et l’Évangélisation qui a eu lieu au mois d’octobre 2010 à Petrópolis (au Brésil).
Au cours de cette réunion de Pretoria, à laquelle a pris part aussi le Définiteur pour l’Afrique, le frère Vincent Zungu venu de Rome, les Ministres Provinciaux et Custodes de l’Afrique ont partagé sur les rapports de leurs Entités et se sont penchés d’une manière spéciale sur la lettre leur adressée par le Ministre Général de l’Ordre des Frères Mineurs, le Frère José Rodriguez Carballo, lettre dans laquelle il a exprimé son souhait qu’il y ait en Afrique un autre Centre international franciscain pour la Formation philosophique et théologique, cette fois francophone, après celui anglophone de Lusaka.
Après avoir partagé sur ce sujet, les Ministres Provinciaux et Custodes ont souhaité que le Scolasticat Bx Jean XXIII de Kolwezi puisse être ce Centre international pour les étudiants Francophones d’ Afrique.
Par la suite, les Ministres Provinciaux et Custodes d’Afrique ont chargé le Père Marcel Tshikez à convoquer et à présider une assemblée extraordinaire pour tous les Secrétariats provinciaux pour les Missions et l’Evangélisation de toutes les Entités franciscaines de l’Afrique (Provinces, Custodies, Fondations). Cette assemblée est prévue du 01 au 04 juin à Lomé au Togo.
SYNTHSE DE LA LETTRE DU MINISTRE GENERAL DE L’OFM A LA CONFERENCE DES MINISTRES PROVINCIAUX ET CUSATODES D’AFRIQUE
Dans son introduction le Ministre Général ofm, le Frère José Rodriguez Carballo après les salutations fraternelles adressés à tous, ajoute : « En vous, je salue tous les frères qui travaillent et rendent témoignage à l’Évangile par leur vie sur ces terres africaines », puis continuant sur le même ton il dit : « Je me réjouis beaucoup du fait que, malgré les difficultés normales de voyage que vous affrontez sur ce continent tant aimé, vous ayez cependant trouvé le temps et les moyens de vous rencontrer. Le présent et l’avenir, bien plus encore, nous demande de travailler ensemble, de cheminer ensemble, de réfléchir ensemble, de prendre des décisions ensemble. C’est la finalité du travail des Conférences, en tant que structures intermédiaires entre les Provinces, les Custodies et la Curies générale ».
Quatre points ont fait l’objet de la réflexion du Ministre Général à savoir :
1. Notre identité
2. La formation
3. Les mandats capitulaires
4. La pastorale des vocations
Parlant de Notre identité franciscaine, le Ministre Général demande à tous de prendre ce thème comme un des thèmes prioritaires à traiter comme Fraternité et comme individus. Pour nous, dit-il « l’identité est scellée par la Règle, les Constitutions et le moment actuel que nous vivons... Chaque Entité doit voir ensuite quels sont les défis qu’elle affronte dans son contexte social de vie et la manière de leur répondre ».
Parlant de la formation le Ministre Général souligne qu’ « il faut que la formation permanente soit une des priorités fondamentales des Entités et des provinces ». « Je demande, dit-il, aux Ministres et Custodes que dans toutes et chacune des Entités on élabore un projet de formation permanente clair et exigeant pour tous les frères». S’agissant des formateurs, le Ministre Général dit aux Provinciaux et Custodes : « Je vous demande également de former les formateurs. Dans ce but, nous avons à Rome un Master pour formateurs. J’espère que quelqu’un venu d’Afrique pourra y participer l’année prochaine. Si le Seigneur nous donne des vocations en Afrique, nous devons prendre en compte la formation des formateurs avant même la formation de professeurs. Il s’agit d’une expérience fondamentale. ». Le Ministre Général a enchaîné avec cette idée en disant: « Vu l’expérience positive de Lusaka, je demande à la Conférence d’étudier la possibilité d’établir un autre centre international pour les études de théologie, cette fois-ci en langue française. Deux centres qui assureraient la formation philosophique et théologique des frères en Afrique aideraient beaucoup à unir, du point de vue franciscain, tout le Continent africain et assureraient aussi une meilleure formation franciscaine ».
C’est ici que nous avons dit plus haut que les Ministres provinciaux et Custodes africains, après partage ont souhaité que le Centre du Scolasticat Bx Jean XXIII de Kolwezi en RD Congo soit ce centre international dont il est question. Par après le Ministre Général « demande que toutes les Entités révisent la formation initiale en accord avec notre ration Formationis et qu’on prenne des mesures précises ».
Parlant des mandants capitulaires, Le Ministre Général a demandé que toutes les Entités « examinent attentivement les mandats qui les concernent pour mettre en pratique ce qui s’y demande ».
En ce qui concerne la pastorale des vocations, le Ministre Générale note qu’ « on dit que les vocations augmentent en Afrique. C’est bien vrai, si nous tenons en compte les nombres des décennies antérieurs, mais en réalité nous croissons très peu et peu d’Entités peuvent dire qu’elles ont suffisamment de vocations. Ce qui veut dire que nous devons renforcer la pastorale des vocations avant qu’il ne soit trop tard. Et la manière de promouvoir la pastorale des vocations c’est la prière pour les vocations. … Travailler pour les vocations signifie avant tout prier pour elles. Après vient la proposition concrète » Par après il y a la question de l’accompagnement que souligne le Ministre général : « si beaucoup de vocations se perdent, c’est parce que souvent nous n’y veillons pas. Nous sommes trop occupés à d’autres taches. Les vocations ont besoin d’une vigilance adéquate. La vocation est un trésor dans des vases d’argile ». Ensuite il a lancé cet appel à tous les Ministres Provinciaux et Custodes en disant : « Je demande que dans les Entités on fournisse des frères solides dans leur vocation pour accompagner les nouvelles vocations, et, en continuité avec ce qui est dit au point deux, que l’on prépare soigneusement les formateurs pour qu’ils puissent accompagner comme il convient les nouvelles vocations que le Seigneur nous envoie ».
Dans sa conclusion, le Ministre Général, a terminé son propos en disant : « les temps que nous vivons exigent de nous un travail constant et une concentration sur l’essentiel ».
Fr. Marcel Tshikez, ofm
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